dietman_st_etienne.jpgTrois ans après la mort d’Erik Dietman, Claudine Papillon est heureuse de présenter une exposition dont le titre donné puis abandonné par Erik pour l’exposition au Kunstverein de Stuttgart en 1996, amusera ceux qui l’ont connu ou ceux qui connaissent sa silhouette.

L’exposition rassemble de nombreuses œuvres inédites de 1962 à 2002.

Dès son plus jeune âge, Erik Dietman s’intéresse à l’Art : " Aussi loin que je me rappelle, j’ai dessiné. Je dessinais toujours, toujours et je n’avais qu’un seul rêve dans la tête : devenir artiste. Je n’ai jamais voulu être contrôleur de train ou chef de gare - jamais - uniquement artiste. Je n’ai jamais pensé à autre chose. "

En 1959 Erik Dietman qui ne parle pas français arrive à Paris, rencontre Robert Filliou et Daniel Spoerri…, assiste à la naissance du nouveau réalisme et à l’émergence de Fluxus. Il en côtoie les membres mais, plus jeune et trop individualiste, il n’est à aucun moment tenté de s’intégrer. Plus tard, à propos des groupes : " Deux, c’est déjà une petite armée. "

" Ses objets pensés " le font connaître, mais pour éviter l’image de roi du sparadrap qui lui collait déjà un peu trop à la peau, il s’autoproclame ex roi du sparadrap et s’éloigne des objets pour se réfugier dans les mots, les langues (il parle désormais anglais et français), les images, les collages, voire la peinture et enfin au début des années 80, la sculpture en bronze en marbre, en fer et même un peu plus tard en verre ou céramique. Grandes expositions et commandes publiques se multiplient. Il voyage beaucoup, dessine toujours : " Le dessin, c’est mon jogging quotidien ". Dans les années 90, il se sent prêt pour les JO et entreprend parallèlement à tout le reste, une série de grands formats qui rythment son travail jusqu’à sa mort. Là encore, fantaisie, poésie, tristesse, humour ou férocité se mêlent car tout cela est sa vie, sa création : " Sans l’art, je suis nul, je suis mort, je suis rien. "