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L’art fou foulard, 1979-1980

Erik Dietman

Sans toi la maison est chauve

26 janvier - 16 mars 2019
Vernissage - samedi 26 janvier

D’abord associé à une photographie de sa maison, Sans toi la maison est chauve, po7me d’amour, est devenue le titre de la sculpture monumentale désormais installée dans les jardins du Musée d’art contemporain de Marseille.

Ces mots illustrent parfaitement le rapport qu’Erik entretient avec la poésie. Il aime la poésie surtout contemporaine, celle qui triture le langage, le réinvente, le façonne, le sculpte.
Erik me fait penser à Ghérasim Luca qu’il a côtoyé dans les années 70 et dont Linda Lê parlait en des termes qui pourraient tout aussi bien s’appliquer à Erik : "Rester à l’écart, ne pas se mêler à la tourbe des fauves aux dents longues."

Erik ne pense qu’à travailler, rien, absolument rien, ne peut être plus important. 
Ce qui le fait vivre, c’est créer : "...c’est la création qui est intéressante! L’oeuvre finie.... Bon, elle est importante aussi."

Artiste professionnel comme il aimait à se définir, aucun matériau, aucune technique, ne pouvait lui être étranger. Dessin, collage, peinture, gravure en tous genres, bronze, marbre, céramique, fer, etc. etc. etc. et bien sûr la poésie !  

S’il n’en avait pas été ainsi, Erik Dietman ne se serait pas senti libre.
Et si je devais choisir un seul mot pour le définir, ce serait LIBERTÉ.
Plus précisément SOIF de liberté car ces deux mots sont indissociables du mode de vie d’Erik.

Soif de vivre soif d’imaginer et de créer, soif d’aimer, soif de détester, soif d’exagérer, soif, soif !!! Tout avec excès.

Au début des années 90, un conservateur m’a dit : "Mai toi, tu vis avec un génie." Je ne l’ai jamais répété à Erik, mais aujourd’hui, je sais que c’est vrai. Sans excès.

Claudine Papillon
Janvier 2019

    

Erik Dietman-Jönköping, Suède, 1937    Paris, 2002
L’oeuvre protéiforme d’Erik Dietman - sculpture, dessin, écriture, peinture - s’est imposée naturellement comme l’une des contributions les plus originales du XXe siècle.
Dietman quitte la Suède en 1959 et s’établit à Paris où il rencontre les membres du groupe Fluxus et du Noveau Réalisme. Tout au long de sa vie, il produit des oeuvres dans l’atelier mais aussi à l’occasion de chacun de ses voyages. D’importantes expositions lui sont consacrées en France et en Europe, telles qu’au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (1975), au Centre Georges Pompidou (1994) ou encore à la Biennale de Venise (1997). Fin 2018, une exposition monographique conçue par Nicolas Bourriaud a été présentée à la Panacée (Montpellier).